Sanctions contre le Mali : Quand des dirigeants lâchent le peuple
Après les sanctions de la CEDEAO, nous nous attendions à une importante décision des membres du Conseil National de la Transition (CNT), à savoir : de renoncer à une très grande partie de leur salaire, voire la quasi-totalité de leur dû au profit du peuple malien.
Mais hélas, à part les soutiens dans la rue, sur les réseaux sociaux et dans les différentes radios de la place la fameuse phrase ‘’Abas la France’’, le vrai soutien palpable des membres des 121 membres est en passe d’être d’une fable. Pire, sans réduire leurs dépenses exorbitantes dans un contexte de maigre ressource financière, l’on apprend l’augmentation des membres du CNT à 147 personnes.
Les vannes du trésor public ne sont pas loin d’être sèches. Faute de liquidité, l’on apprend de plusieurs sources, à cause de l’embargo imposé au pays par le duo CEDEAO-UEMOA. Un moment très délicat pour la Transition malienne qui explore les voies et moyens en vue de pallier la situation.
Sauf que dans le train de vie de certaines administrations, l’on ne sent pas cette difficulté financière à commencer par les membres du Conseil national de la Transition qui continuent de bénéficier les mêmes avantages. Or, ces membres constituent la caisse de résonnance du gouvernement.
Outre le CNT, c’est le même constat avec les membres du gouvernement qui continuent eux aussi de bénéficier des avantages prodigieux dont ils jouissent. Il est temps qu’ils regardent dans le rétroviseur le bas peuple, au nom duquel ils se taillent tous ses avantages. Ainsi, les observateurs commencent à se demander si tous les Maliens sont réellement sensibles à ce que la communauté internationale et la CEDAO font subir notre pays.
Pourtant, les pays voisins qui ont fait des hostilités avec la communauté internationale à cause des coups d’État militaires, sont devenus des chouchous de l’Afrique, à cause de leur sens de patriotisme. La preuve en Guinée, le CNT est composé de 80 membres avec des sommes symboliques qui ne coûtent pas assez à l’État à la fin du mois.