Otages à Bankass: La surenchère des ravisseurs
Après avoir reçu une rançon de 9 millions, les ravisseurs des centaines d’otages à Bankass demandent encore une forte somme d’argent pour une libération certaine. L’information a été donnée par le secrétaire général de Dana Ambassagou du cercle de Bankass, Balla GUINDO, ce samedi 3 décembre par un appel vidéo sur les réseaux sociaux.
Inquiètes, les populations du cercle de Bankass lancent un cri de cœur en direction du gouvernement de transition. Faut-il rappeler que les djihadistes avaient enlève des dizaines de personnes à bord de deux cars de transport en commun, à savoir : Ogoyara Transport et Air Bankass ; en novembre 2021 ; sur la Route Nationale 15, appelée aussi la « Route du Poisson», reliant Bandiagara et Bankass. Depuis cette date, le lot des otages ne cesse de grossir avec des nouveaux cas d’enlèvement de voyageurs, de forains, des cultivateurs, et toute personne valide pouvant leur apporter de l’argent, faisant ainsi de l’axe Sévaré Bandiagara-Bankass-koro un chemin de non-retour pour les usagers. D’entrée de jeu, Balla GUINDO lance un cri de cœur aux autorités de la transition. Selon lui, il est temps que les autorités prennent au sérieux la question de la sécurité sur l’axe Sevaré Bandiagara-Bankass-koro, sous l’emprise djihadiste, malgré la présence d’une base militaire à Diallassagou. « Le cercle de Bankass souffre des poids de l’insécurité. Les bandits armés tuent les populations civiles chaque jour que Dieu fait.
Les villageois de ces localités se vident de leurs populations, notamment, dans les communes rurales de Ségué, de Bankass, de Diallassagou. Je peux dire que sur les 12 communes de Bankass, seulement trois villages ne sont pas sous très haute menace djihadistes. Sinon, jusqu’à preuve de contraire, beaucoup d’habitants dans ces zones, les populations n’ont pas fait de récoltes par peur d’être tués par les djihadistes. Les foires sont fermées depuis 2 ans. Toutes les écoles sont fermées, les centres santés ne fonctionnent plus, puisque les soignants ont quitté, sur ordre des terroristes », a-t-il peint, très noire, la situation sécuritaire dans le cercle de Bankass.
Signalons que de 2020 à nos jours, le cercle de Bankass compte plus de 200 personnes kidnappées par les djihadistes. Il y a trois semaines, deux médecins et leur chauffeur ont été enlevés entre Bandiagara et Sevaré. Après une grande négociation avec les émissaires des djihadistes, rien. Pour libérer tous les otages, c’est-à-dire, les nouveaux et ceux qui sont entre leurs mains depuis 2020, les ravisseurs demandent encore des millions.