Transition au Mali: Le Premier Ministre se souvient-il de sa mission ?
Cette question mérite son pesant d’or, vus les agissements du chef de l’exécutif qui s’adonne à des spectacles peu glorieux lors des cérémonies officielles de l’état malien.
Comme d’habitude le Premier Ministre du Mali, a fait , vendredi une de ses sorties pour s’adonner à ce que les observateurs appellent un show inédit. C’était à l’occasion de la commémoration de la 13 ème édition de la journée internationale de la fille, organisée par le Ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille . A la prise de parole du Dr Choguel Kokala MAIGA, les participants de ladite journée ont assisté à des diatribes lancés à certains acteurs de la transition. Un discours qui a mis ladite journée hors contexte
Sur le pupitre, le Premier Ministre de la transition a tiré sur tout ce qui bougeait, sous les yeux médusés des Ministres et les partenaires techniques et financiers, engagés pour la cause de la petite fille. Cette sortie de trop du Dr Choguel Kokala MAIGA a indigné des centaines de maliens qui ne savent plus à quel saint se vouer face à la crise socioéconomique dont ils souffrent.
C’est dans un ton très belliqueux que celui-là même, à qui est confiée la grande et exaltante mission de rassembler tous les maliens a appelé ses compatriotes à « clarifier leurs positions ». « Des gens qui ont dit qu’ils allaient tout faire pour faire tomber la transition sont devenus des donneurs de leçons au Mali. C’est eux qui disent qu’ils soutiennent la transition aujourd’hui . Nous on ne va jamais accepter cela », a-t-il clamé, sans même se soucier que le Mali à un tournant décisif de son existence, d’où l’ingénieuse nécessité d’apporter des actes concrets pour soulager des populations qui meurent a petit feu et surtout de veiller à l’unité nationale, pour surmonter cet obstacle.
Avec toutes ces crises desquelles le chef de l’exécutif peine à tirer les populations d’un iota, on se pose ainsi la question si le Premier Ministre a le Mali dans son cœur, comme il le dit.
Et pour cause, depuis la fameuse rectification, dont il se dit fier, la vie des Maliens moyens est de moins en moins reluisante. En plus du manque d’électricité qui occasionne des milliers de cas de chômage dans le secteur informel, la vie est devenue de plus en plus chère. La preuve, de 13000 FCFA avant la rectification, le sac de 50 kilos de riz est cédé à 30.000 FCFA, voire 31000 FCFA par endroit.
La santé et l’éducation sont restées des énigmes pour le gouvernement Choguel. Malgré tout, nous assistons a des guerres de positionnement conduites par le premier responsable de l’administration de la transition, sans aucune gêne.
En tout état de cause, les Maliens Lambda sont entre désespoir et amertume.
La plupart d’entre eux commencent à comprendre finalement que les promesses de ce même Choguel faites aux maliens à l’orée du coup d’État de 2020 n’étaient que des mirages.
Rappelons que le Premier Ministre actuel avait qualifié cette même transition de tous les noms d’oiseaux., avant de venir plébisciter , tous ce qu’il avait qualifié d’illégitimes et d’illégaux
PAR MARIAM KONÉ