COMATEX : 6 milliards pour faire siffler la firme
Le ministre de l’Économie et des Finances, Alhousseini SANOU a informé le Conseil des ministres ce mercredi sa décision d’injecter 6 milliards de FCFA au plan de relance de la Compagnie Malienne des Textiles, actuellement à des difficultés de divers ordres.
Selon le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 23 novembre 2022, la mise en œuvre de ce plan de relance se fera, suivant les étapes ci-après : la sortie de COVEC de l’actionnariat de la COMATEX-SA au franc symbolique, la validation du plan de relance auprès du tribunal du Commerce, la mise en place d’une nouvelle gouvernance de la société.
« Grace à l’implication du Président de la Transition, Chef de l’Etat, la convention de sortie de la COVEC au franc symbolique a été signée entre les parties. La réalisation des autres étapes sera faite avec toute la diligence nécessaire », indique le communiqué du Conseil des ministres.
Cette décision du gouvernement s’inscrivait parmi les solutions proposées pour la COMATEX en vue d’une reprise de cette usine qui employait un millier de personnes se trouvant aujourd’hui en chômage technique. Aussi, est-elle le fruit de plusieurs mois de tractation entre les autorités de la transition et l’entreprise chinoise COVEC.
Craignant le poids des décharges, les Chinois avait opté pour une liquidation pure et simple de la COMATEX avant d’être stoppés par le gouvernement malien qui a ensuite décidé de traduire leur partenaire en justice, pour sauver cette entreprise.
L’objectif de cette décision du gouvernement malien est d’obtenir un redressement judiciaire pour sauver les emplois créés, comme l’avait promis le Premier ministre, Choguel Kokalla MAIGA, à la faveur d’une visite à Ségou.
En effet à cause des difficultés de trésorerie, la société ne parvenait plus assurer le salaire des travailleurs ; une situation qui a été le motif de plusieurs manifestations de protestation et d’interpellation du gouvernement.
Quelques semaines plutôt, nous abordions cette question avec Noumoury KANTE, membre du collectif UNTM-CSTM de la COMATEX, qui confirmait l’accord trouvé entre le gouvernement et les responsables de l’entreprise chinoise.
PAR CHRISTELLE KONE