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Tabaski 2024 : Quand la chèvre ravit la vedette

La chèvre est très prisée cette année pour la Tabaski. En cause,  la grande pauvreté qui s’abat  sur le Malien lambda depuis des mois. L’arrêt de plusieurs activités génératrices de revenus occasionné par le  délestage historique que le Mali n’avait jamais connu,  joue très négativement sur le revenu de la plupart des Maliens qui évoluent dans le secteur ‘informel.  Ne sachant plus  à quel saint se vouer pour passer une fête paisible  dans leurs familles respectives, de nombreux chefs de famille font recours à ces caprins qui se vendent moins chers que le traditionnel mouton.

Toutefois, cette option est en  passe d’être difficile par les autres chefs de famille qui ne s’en  sont  pas procuré pour l’instant. Car, les chèvres et boucs se vendent,depuis trois jours a des prix exorbitants. Ainsi,  de 20000 à 25000, une chévre se vend à partir de 50.000 FCFA en ou plus.

Nous avons  fait le tour de quelques points de vente de la place. Nous constatons qu’en plus des moutons qui sont devenus intouchables pour les Maliens ordinaires, à cause de leurs prix très chers,  les boucs et les chèvres qui ravissent la vedette aux moutons cette année, commencent à être hors de la portée du pouvoir d’achat de la quasi-totalité des chefs de famille.

Mouké Diallo, un vendeur de ces caprins justifie cette hausse brusque des prix.

« La hausse des prix des chèvres et des boucs s’explique par le fait que les éleveurs savent que beaucoup de bamakois se tournent vers l’achat de ces ruminants. Donc, à notre deuxième tour,ils ont augmenté les prix », a-t-il argué, avant de reconnaître que sa marchandise s’écoule vite que celle des vendeurs de moutons.  » Pendant trois jours j’ai pu vendre 11 têtes, dont 4 chèvres et 7 boucs . Les prix varient entre 50.000 et 70.000 FCFA « ,a précisé M. DIALLO

BD, maître coranique a Yirimadio se réjouit de s’offrir un gros  bouc à 65000FCF.  » J’étais venu acheter un mouton . Je n’avais que 80000 FCFA. J’ai fait le tour du marché a bétail, je nai pas pu me procurer d’un mouton digne de ce nom. J’ai donc opté pour un  bouc et je m’en contente avec fierté », s’est-il réjouit, malgré le prix exorbitant, pour qui  connait le prix normal de ce ruminant.

Signalons que plusieurs chefs de famille cotisent aussi pour acheter des boeufs.

 Ces nouvelles alternatives rendent la tâche difficile aux vendeurs de moutons, qui ne vendent même plus un mouton par jours. Bouri Guido, vendeur de moutons venu de Mopti avec plus de 50 têtes n’a pas pu vendre le tiers de sa marchandise. Il explique que les clients évitent  les moutons cette année. « Nous risquons de retourner avec nos bêtes, si cette tendance continue.  J’ai seulement vendu 7 moutons depuis mon arrivée il y une semaine.. Les gens ont peur de venir s’acquérir des prix des moutons. On a fait mauvaise presse sur les prix des moutons, ils achètent les chèvres et des boeufs. Les prix des moutons ne peuvent pas égaler ceux des chèvres et des boucs. Je suis désolé. Nous ne pouvons pas donner nos moutons à vil prix ,puisque nous les avons achetés chers », a déploré le.vendeur GUINDO.

En tout état de cause,  à cette allure, chacun y trouvera son compte cette année, puisque le marché est ravitaillé des choix différents et selon le pouvoir d’achat de tout un chacun..

PAR CHRISTELLE KONÉ

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