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Vie chère : Le malaise général !

Depuis quelques jours, les populations ne savent plus à quel saint se vouer à cause de cette inflation conjoncturelle qui empeste la vie des maliens. A la longue, les populations commencent à croire que leur cri de cœur est inaudible auprès des plus hautes autorités. Pourtant, la problématique de la vie chère est de nos jours le principal sujet de tous les débats dans les agglomérations et les campagnes.

Les maliens se demandent ainsi si le plan de riposte proposé par le gouvernement n’était pas une poudre aux yeux. Annoncé il y a plus de deux mois à l’issue du Conseil de Ministre extraordinaire présidée par le Président de la transition Assimi GOITA en août 2022, ce plan de riposte n’a fait effet que pendant une semaine. A l’époque, le ministre de l’industrie et du commerce avait même annoncé que des agents de contrôle et les forces de sécurité seraient déployés en grand nombre pour contrôler les marchés, en vue de respecter les prix plafond indiqué par l’Etat pour atténuer la souffrance des maliens.

«Le prix du kilogramme du sucre importé “est cédé aujourd’hui anormalement et de manière injustifiée à 800 FCFA”. Ce prix est contraire au prix plafond de 600 FCFA le kilogramme convenu lors du conseil national des prix du 06 Avril 2022 », avait-il rappelé. Mais malheureusement, ces dispositions, bien que saluées par les consommateurs et certains commerçants grossistes ont été éphémères. La preuve, les prix ont encore pris l’ascenseur au vu et su des plus hautes autorités. Ainsi, les brouilles et les bourdonnements commencent à se faire sentir dans les marchés et dans les lieux de rassemblement.

«A cette allure, nous risquons de mourir de faim. A part une semaine de relâche, les prix ont encore augmenté. Avec cette pauvreté qui ne dit pas nom, on n’en peut plus ! Le prix du riz qui était vendu à 350, est cédé actuellement à 400, puis celui de 450 à 500 F CFA, C’est le riz importé dit subventionné par l’Etat. Le litre d’huile importé, d’ailleurs le seul qui est sur le marché, puisque la production malienne est en rupture, est vendu à 1500 F le litre, au lieu de des 1200 F annoncés sur la fiche des prix du gouvernement. Pire, nous dénonçons par des appels, rien ! Vraiment, nous sommes laissés à notre triste sort. Il faut que le gouvernement agisse », a clamé, Minou SANOGO, enseignante de son état.

Même si cela paraît difficile à leur entendement, les commerçants trouvent aussi normal que l’État retrousse ses manches pour réduire les prix dans les points de vente. Selon Ali DJIGUIBA, commerçant au marché Kalaban de Kalaban- Coura, les commerçants vendent cher à contre leur volonté. « Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous vendons cher aux clients. Nous sommes entre frères et sœurs au Mali. La seule raison de cette cherté est que le gouvernement ne fournit plus d’efforts.

Nous les demi-grossistes et les détaillants, nous ne sentons vraiment plus les subventions annoncées à l’issue du conseil de ministre extraordinaire du 7 août 2022. Nous ne savons plus pourquoi, mais la situation semble ne plus préoccuper les plus hautes autorités. Si rien n’est fait, les maliens vont se révolter », a-t-il averti. Faut-il noter que les produits concernés par la subvention de l’Etat sont : le riz, le sucre et de l’huile alimentaire. Selon le communiqué dudit conseil des ministres, la subvention se traduira par la réduction de la base taxable de 50% sur l’importation de 300 mille tonnes de riz, 60 mille tonnes de sucre et de 30 mille tonnes d’huile alimentaire.

Les critères de l’importation des quantités de produits concernés sont subordonnés, selon les plus hautes autorités, à la signature avec les importateurs d’un cahier de charge portant notamment sur le prix au détail et la disponibilité des produits concernés sur l’ensemble du territoire national, au respect des quantités autorisées pour l’opération annoncée et la mise en place d’un mécanisme de suivi à travers des brigades de contrôle pour garantir l’efficacité de cette opération .

Les autorités estiment alors que la mise en œuvre de ces mesures permettra d’atténuer les effets de la flambée des prix des produits de première nécessité. Les effets de la pandémie de COVID-19 sur les coûts mondiaux des produits de première nécessité, la crise sécuritaire dans les zones de productions et les sanctions imposées au Mali ont certes accentué la vie chère, toutefois, force est constater le laxisme de l’Etat qui ne joue pas son rôle est aussi en cause.

La preuve, les agents de contrôle de la DGCC ont disparu des marchés de la capitale et environs depuis des mois, laissant le peuple malien entre doute et désolation.

PAR KOROTOUMOU T

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