Extradition des opposants maliens : ADO s’y oppose
Le président Alassane Dramane Ouattara a refusé ce mercredi 14 septembre la demande d’extradition formulée par la Transition malienne à l’encontre d’opposants maliens vivant en Côte d’ivoire.
Ce jour, le Conseil national de sécurité (CNS) s’est réuni avec à son menu : l’affaire des soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 puis inculpés par la justice malienne le 15 août pour « atteinte à la sureté de l’Etat ».
Alors que la médiation du Togo est en cours en vue d’un dénouement et ayant permis de libération des trois soldates, au motif « humanitaire », dit-on, la Côte d’ivoire vient de rejeter à l’une des conditions ‘’libératoires’’ exigées par le Mali. Il s’agit d’extradition des personnalités politiques maliennes vivant dans ce pays voisins.
Le Conseil National de Sécurité considère cette demande comme un « chantage inacceptable » et « exige la libération, sans délai », des 46 soldats détenus à Bamako.
En invitant les citoyens maliens ciblés par la transition malienne « au devoir de réserve », le président ivoirien réaffirme son attachement « à la paix, à la stabilité et au respect de l’État de droit dans la sous-région ». En clair, il affirme ne s’inscrire « dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers ».
Cette affaire qui cristallise les relations entre les deux voisins depuis de deux mois, sera probablement débattue lors d’une réunion extraordinaire de la CEDEAO à la demande de la Côte d’ivoire.